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Meta et Spotify qui dénoncent l’AI Act ? Une stratégie classique des géants numériques

Meta et Spotify qui dénoncent l’AI Act ? Une stratégie classique des géants numériques

Le 28 août à 09h11

Dans une tribune du 21 août, les patrons de Meta et de Spotify Mark Zuckerberg et Daniel Ek dénoncent ensemble l’approche européenne de la régulation de l’intelligence artificielle.


Meta y regrette principalement de ne pas pouvoir entraîner ses modèles sur les photos et vidéos partagées sur ses réseaux par les internautes, « non pas parce qu’une loi aurait été enfreinte, mais parce que les régulateurs ne se sont pas mis d’accord sur la manière de procéder ».

Ce faisant, son patron oublie de préciser que l’entreprise a omis de demander l’accord des utilisateurs à utiliser leurs données, contrevenant dans ce cas précis non pas à l’AI Act, mais aux principes du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Attaquée par l’association noyb, elle a suspendu son projet.

Spotify, de son côté, se place en grand et rare succès européen, qui serait dû « à [ses] investissements dans l’IA ». Étrange manière de présenter les activités d’une plateforme qui a surtout brillé pour son offre de streaming légale et simple d’accès.

Il est probable, en revanche, que la plateforme s’intéresse à la possibilité d’utiliser les catalogues qu’elle héberge pour tenter le développement de modèles de génération de musique.

Faut-il, dans ces conditions, s’inquiéter des alertes des patrons des géants numériques ? La réponse pencherait plutôt pour le non : la tactique est tout à fait habituelle chez ces acteurs, pointe Bloomberg.

S'il arrive que ces géants empêchent la diffusion de certains produits sur des marchés spécifiques pour bien souligner leur désaccord avec la régulation, cela ne les a pas empêchés par le passé de revenir sur leurs décisions.

Ou de s’adapter à des règles édictées sous des cieux bien plus autoritaires que ceux de l’Union européenne.

Le 28 août à 09h11

Commentaires (6)

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Les grands modèles de langages sont détenus par quelques boites qui veulent se tailler une part de gâteau.

Entraîner un LLM ça revient à piller le web libre et à exploiter toutes les données possibles, dont les données personnelles pour fonctionner.

Tu m’étonnes que Facebook râle sur le fait de ne pas pouvoir agir à sa sauce. Et c’est tant mieux que ces gardes fou existent chez nous.

Spotify agit de manière opportuniste en faisant ouin ouin comme Facebook. Si ils continuent à augmenter leurs prix et faire de la politique pas terrible, peut être que j’irai ailleurs. Je ne vois pas l’absolue nécessité pour Spotify d’utiliser l’IA (avec les données personnelles).

Pour l’Europe, je pense que quand les politiques auront exigé un peu plus de transparence à toutes les boites qui veulent tout disrupter le système avec leurs IA qui consomment un max de resources, on sera bien content d’être un peu plus protégé qu’ailleurs.

J’attends l’explosion de la bulle…
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Spotify, de son côté, se place en grand et rare succès européen, qui serait dû « à ses investissements dans l’IA ». Étrange manière de présenter les activités d’une plateforme qui a surtout brillé pour son offre de streaming légale et simple d’accès.
Quelles sources permettent de dire que l'IA n'est pas partie prenante dans le succès de Spotify ?
Elle offrait en beta en avril dernier la génération de la "playlist parfaite" pour les utilisateurs premium.
On lit aussi sur presse-citron :
Spotify s’est toujours démarqué grâce à ses algorithmes de recommandation de musique très performants.
Ces algorithmes sont très probablement à base d'IA (pas générative) comme les algos des grandes plateformes.
Il est probable, en revanche, que la plateforme s’intéresse à la possibilité d’utiliser les catalogues qu’elle héberge pour tenter le développement de modèles de génération de musique.
Ah bon ?
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Toujours trouvé que les suggestions de Spotify sont assez pauvres, et au final j'ai toujours les mêmes artistes qui passent. Ah, et parfois des artistes français "à la mode" qu'on me force à entendre et qui n'ont rien à voir avec mes habitudes.

Deezer m'a fait découvrir bien plus de choses, et des artistes que j'écoute encore aujourd’hui.

Et leur connerie de LLM/IA n'est juste que des gros algo compliqués dont personne comprend les paramètres. Alors que bon, Deezer arrive à faire mieux avec des bons réglages de leur algo "old school".

Vivement que cette bulles de l'IA explose, on trouvera des cartes graphiques à pas cher pour faire du calcul.
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Vivement que cette bulles de l'IA explose, on trouvera des cartes graphiques à pas cher pour faire du calcul.
C'est déjà ce qu'on se disait avec celle des NFT/cryptomonnaies avant que l'IA ne vienne faire les choux gras de Nvidia :D
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J'allais réagir de la même façon. Visiblement, les LLM sont le seul domaine de l'IA on dirait.

Les algo de suggestion de Spotify ont été loin d'être dégueux de mon expérience. Même si j'ai fini par abandonner la plateforme pour la concurrence (Tidal) qui est moins chère pour une prestation équivalente.

Perso je ne connais pas la mécanique derrière, mais un modèle d'IA peut très bien aider à cataloguer des musiques en genres et ainsi fournir des prédictions personnalisées en fonction des écoutes du client.
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Merci, c'est toute ma pensée à la lecture de cet article.

Et pour ceux qui se plaignent d'avoir des recommandations moyennes : ça arrive, vous n'êtes clairement pas la majorité, puisqu'on peut trouver pléthore de commentaires sur Internet de gens contents d'utiliser cette plateforme et de leur système algo, et que leur nombre d'utilisateur est aujourd'hui énorme.

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